Que faire après un rapport à risque ? | PHARMACIE DE CANTERAINE Aller au contenu principal
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Infections sexuellement transmissibles

Que faire après un rapport à risque ?

Un rapport non protégé, a fortiori avec un(e) partenaire de «passage», un préservatif qui se déchire ou qui glisse… autant de situations qualifiées de «rapports à risque» qui peuvent être à l’origine d’une contamination par le VIH, le virus du sida. Gros plan sur le traitement d’urgence après un rapport à risque.

Avoir confiance en son/sa partenaire ne protège pas forcément du sida. En France, 153 000 personnes vivent avec le virus du sida, ou VIH et près d’un tiers d’entre elles ignorent leur séropositivité. Chaque année environ 6 000 personnes découvrent leur séroposivité, trop souvent à un stade avancé, pourtant grâce aux progrès de la médecine, plus la maladie est détectée tôt et plus elle peut être contrôlée.

Rapport à risque

La contamination par voie sexuelle correspond à un rapport dit «à risque».
Plusieurs cas de figure sont possibles : rapport non protégé par un préservatif, préservatif mal posé, qui glisse lors du rapport ou lors du retrait ou encore préservatif déchiré. D’autres infections sexuellement transmissibles (IST) peuvent être transmises lors d’un rapport à risque : hépatites B et C, herpès, papillomavirus, mycoses, chlamydiae, blennoragie, syphillis.

Une consultation dans les 24h

En cas de rapport à risque, il faut consulter un médecin sans tarder, qu’il s’agisse de son médecin traitant, du médecin sur son lieu de vacances, d’un urgentiste, d’un médecin d’un centre de dépistage anonyme et gratuit (CDAG) ou d’un service hospitalier de maladies infectieuses, et ce, le plus rapidement possible, idéalement avant la quatrième heure qui suit la situation à risque, car le VIH met moins de quatre heures à pénétrer dans les premières cellules immunitaires. krzeajk

On estime à 48 heures la limite horaire à ne pas dépasser. Cette consultation en urgence va permettre d’évaluer la réalité et la gravité du risque, de pratiquer une sérologie «témoin» et de mettre en route le traitement post exposition, ou TPE, si nécessaire. Chacun peut bénéficier du traitement, qu’il s’agisse d’un rapport à risque ou non (plaie par aiguille souillée, échange de seringue en cas de toxicomanie), même les mineurs et ce, sans accord parental.

Une trithérapie temporaire d'urgence

Qu'est-ce que c'est ?

Le TPE correspond à une trithérapie prophylactique, autrement dit l’association de trois médicaments anti-rétroviraux prescrits à visée préventive, afin de détruire le plus vite possible le virus avant même qu’il ne franchisse la barrière muqueuse et qu’il ne se propage dans l’organisme. Comme on l’a vu, plus le TPE est administré précocement après le rapport à risque, plus grandes sont les chances de ne pas développer un sida. Pour autant, cette prophylaxie antivirale, même si elle est prescrite dans les délais préconisés, peut réduire le risque de séroconversion (apparition des anticorps anti VIH) de 80 %. En d’autres termes, un risque demeure. Plusieurs médicaments anti rétroviraux sont disponibles et permettent des combinaisons de traitements différentes. Dans certains cas, une bithérapie peut être préférée.

Elle doit être poursuivie pendant un mois

Pour avoir le plus de chances médicales de succès, la trithérapie doit être poursuivie pendant quatre semaines. Une surveillance est nécessaire afin de dépister des signes d’intolérance médicamenteuse. Quelques contre-indications toutefois, comme la grossesse, une allergie médicamenteuse à l’un des traitements, un mauvais état de santé ou une défaillance du pancréas, des reins ou du foie. Le TPE peut s’accompagner d’effets secondaires : maux de tête, fatigue et nausées

Les tests de dépistage

Des tests sanguins de dépistage sont nécessaires dans les cinq mois qui suivent l’arrêt du traitement, avec un premier test à trois mois. En clair, la certitude absolue de la séropositivité ou non n’est possible que cinq à six mois après le rapport à risque. Enfin, le TPE ne peut se substituer en aucun cas à l’utilisation du préservatif.

 On estime aujourd’hui entre 18 000 à 61 000, le nombre de français infectés par le VIH  qui ignorent leur séropositivité. L a Haute Autorité de Santé (HAS) recommande donc la pratique d’un test de dépistage de l’infection par le VIH à l’ensemble de la population âgée de 15 à 70 ans, hors notion d’exposition à un risque de contamination ou caractéristique particulière. Elle propose également un test de dépistage ciblé et régulier pour les populations exposées à un risque particulier de contamination (recommandations d’octobre 2009).

Un autotest de dépistage est désormais en vente dans vos pharmacies, le site "Sida Infos Services" a d'ailleurs créé un tutoriel sur la bonne utilisation de ces auto-tests. N'hésitez pas à demander conseil à votre pharmacien.

Plus d'informations

Sida Info Service

Tél. : 0 800 840 840 (numéro vert gratuit)
www.sida-info-service.org

Liste des centres de dépistage anonyme et gratuit (CDAG) par département
www.sosprevention.info/preventionsida.html